L’objectif de cette étude est d’évaluer l’intérêt prédictif de la tomodensitométrie couplée à une tomographie par émission de positrons (TEP-TDM) au 18-fluoro-déoxy-glucose (¹⁸FDG) au cours de la chimiothérapie d’induction des carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures (VADS).

Pour chaque patient une TEP-TDM au ¹⁸FDG a été réalisée avant la mise en place du traitement et une autre effectuée après la première cure de chimiothérapie d’induction. Les résultats de ces examens ont pu être comparés au bilan endoscopique et à l’analyse anatomopathologique des biopsies et pièces d’exérèse chirurgicale.

Cette étude préliminaire a permis d’inclure 21 patients, porteurs d’un carcinome épidermoïde des VADS de stade avancé, non antérieurement traités. Ce travail a montré qu’une diminution du standard uptake value maximal (SUVmax) de plus de 30 % au cours du traitement d’induction est un facteur prédictif d’une réponse tumorale à la chimiothérapie (p=0,04). En revanche, la mesure des volumes hypermétaboliques par la méthode basée sur un seuil fixe de valeur du SUV (SUV=2,5) en TEP-TDM ne semble pas prédictive de la réponse à la chimiothérapie.

Les résultats de ces travaux préliminaires sont prometteurs ; néanmoins la taille de l’échantillon doit être augmentée afin de définir plus précisément un seuil de césure de diminution du SUVmax au cours du traitement d’induction. D’autres méthodes de seuillage du volume métabolique vont également être étudiées. Si cet examen d’imagerie fonctionnelle s’avérait informatif, il pourrait permettre de détecter précocement les patients non-répondeurs à la chimiothérapie et, ainsi, d’éviter le cumul inutile de toxicités.